Les couleurs 70s

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Les couleurs 70s

Fini, le minimalisme ? Oubliée, la sobriété ? Les couleurs fortes qui ont marqué les années 70 sont de retour, violet et orange en tête. Et se chargent d’insuffler à nos vestiaires cette exubérance qui leur manquent parfois. A la clé, des silhouettes fortes et graphiques, qui tranchent agréablement avec la grisaille ambiante.

En France, où le noir, le bleu marine et le beige ont longtemps été prédominants, cette explosion de couleurs improbables sonne comme une petite révolution culturelle.

Ces temps-ci, la sobriété est certes de rigueur, mais est-ce une raison pour s’y adonner aussi en terme vestimentaire ? Non, répondent en choeur créateurs et consommateurs. Car cette saison, il est plutôt question de frapper fort, à grands coups de coloris tape-à-l’oeil. On les croyait bloqués dans les 70s, associés à tout jamais à nos photos sépias d’un passé disparu, ils reviennent comme jamais : tada, faites un triomphe aux orange, violet, vert anis, bleu turquoise ou jaune paille ! Empreints de cette douce nostalgie qui n’en finit pas de hanter nos imaginaires, ils s’immiscent désormais partout. En petites touches, mais surtout en all-over ou en associations audacieuses. Qui l’eut cru ? Les chanteuses françaises Clara Luciani ou Juliette Armanet, armées de leur disco pop Trente Glorieuses, ont-elles sans le savoir donné le tempo de ce retour en grâce de tonalités jusqu’à peu au purgatoire ? Y a-t-il un effet Gucci, la marque italienne qui a tant oeuvré pour le retour sur le devant de la scène de l’exubérance et de l’opulence des années 70 ? Quoi qu’il en soit, la mode s’enthousiasme !

Chez Da/da, Diane Ducasse ose ses fameux costumes-pantalons dans des violets ou orangés flamboyants. Balzac Paris propose des cardigans verts anis et violet pop. Patine opte, aussi, pour un sweat-shirt au violet « orchidée ». Elise Chalmin, elle, est depuis ses débuts connue pour son usage de la couleur. Mais elle explore, cette saison, des mauves flirtant avec le parme ou des jaunes poussin. Enfin Chloé Stora délivre notamment une jupe en velours violet qu’on dirait tout droit débarquée de Carnaby street. Damned !

En France, où le noir, le bleu marine et le beige ont longtemps été prédominants, cette explosion de couleurs improbables sonne comme une petite révolution culturelle. Et les réseau sociaux n’y sont sûrement pas étrangers, qui peu à peu, presque à notre insu, façonne notre regard. Nous rendent exigeants, à la recherche d’effets graphiques puissants. Ainsi, ce qui séduit les réseaux n’a ensuite qu’à coloniser gentiment le réel, notre oeil étant rompu à toutes les outrances visuelles. Dans la rue, les influenceurs et autres prescripteurs savent jouer habilement de ses tons éclatants, qui attirent toute l’attention des photographes. Et dans la vraie vie aussi, on sait bien que ces couleurs vitaminées sont de précieux alliés contre la grise mine, la déprime. Mais aussi l’uniformisation. Quoi de mieux qu’un orange, symbole d’optimisme, de gaieté, d’énergie, pour rompre avec le marasme ambiant ? Et quid du violet, qui n’est pas le plus gai du lot, mais qui a le mérite de faire jaser : on le sait clivant. Donc singularisant. Les audacieux pourront d’ailleurs essayer de tout mixer. Et s’assurer de coordonner leur silhouette avec leur intérieur. Ce sera aisé car la révolution chromatique est en passe de gagner nos maisons et nos murs. L’hiver sera psyché !

+ le point de vue de Thomas Zylberman, spécialiste tendances au bureau de style Carlin Creative.

« La couleur, même choc, a toujours été un levier plutôt facile pour les créateurs : ils peuvent y avoir recours pour signifier un changement de tonalité, de saison, sans avoir besoin de revoir l’ensemble de la silhouette, des coupes, etc. Idem pour la cliente qui s’offre un geste radical à peu de frais. Ces temps-ci, Les grands gagnants de ces shots de couleur sont des pièces à impact, comme le manteau en laine ou le blazer.  Cet essor des couleurs hier ringardes est porté par des matières plutôt nobles et chaleureuses : le satin, le velours, des draps de laine. Cela donne un côté très enveloppant et assez chic. L’idée reste vraiment de s’amuser, de sortir d’un minimalisme un peu morne. Et de s’abandonner à une nostalgie réconfortante. »

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© Chloé Stora

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© DA/DA Diane Ducasse

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© Balzac Paris

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© Patine

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Fini, le minimalisme ? Oubliée, la sobriété ? Les couleurs fortes qui ont marqué les années 70 sont de retour, violet et orange en tête. Et se chargent d’insuffler à nos vestiaires cette exubérance qui leur manquent parfois. A la clé, des silhouettes fortes et graphiques, qui tranchent agréablement avec la grisaille ambiante.

En France, où le noir, le bleu marine et le beige ont longtemps été prédominants, cette explosion de couleurs improbables sonne comme une petite révolution culturelle.

Ces temps-ci, la sobriété est certes de rigueur, mais est-ce une raison pour s’y adonner aussi en terme vestimentaire ? Non, répondent en choeur créateurs et consommateurs. Car cette saison, il est plutôt question de frapper fort, à grands coups de coloris tape-à-l’oeil. On les croyait bloqués dans les 70s, associés à tout jamais à nos photos sépias d’un passé disparu, ils reviennent comme jamais : tada, faites un triomphe aux orange, violet, vert anis, bleu turquoise ou jaune paille ! Empreints de cette douce nostalgie qui n’en finit pas de hanter nos imaginaires, ils s’immiscent désormais partout. En petites touches, mais surtout en all-over ou en associations audacieuses. Qui l’eut cru ? Les chanteuses françaises Clara Luciani ou Juliette Armanet, armées de leur disco pop Trente Glorieuses, ont-elles sans le savoir donné le tempo de ce retour en grâce de tonalités jusqu’à peu au purgatoire ? Y a-t-il un effet Gucci, la marque italienne qui a tant oeuvré pour le retour sur le devant de la scène de l’exubérance et de l’opulence des années 70 ? Quoi qu’il en soit, la mode s’enthousiasme !

Chez Da/da, Diane Ducasse ose ses fameux costumes-pantalons dans des violets ou orangés flamboyants. Balzac Paris propose des cardigans verts anis et violet pop. Patine opte, aussi, pour un sweat-shirt au violet « orchidée ». Elise Chalmin, elle, est depuis ses débuts connue pour son usage de la couleur. Mais elle explore, cette saison, des mauves flirtant avec le parme ou des jaunes poussin. Enfin Chloé Stora délivre notamment une jupe en velours violet qu’on dirait tout droit débarquée de Carnaby street. Damned !

En France, où le noir, le bleu marine et le beige ont longtemps été prédominants, cette explosion de couleurs improbables sonne comme une petite révolution culturelle. Et les réseau sociaux n’y sont sûrement pas étrangers, qui peu à peu, presque à notre insu, façonne notre regard. Nous rendent exigeants, à la recherche d’effets graphiques puissants. Ainsi, ce qui séduit les réseaux n’a ensuite qu’à coloniser gentiment le réel, notre oeil étant rompu à toutes les outrances visuelles. Dans la rue, les influenceurs et autres prescripteurs savent jouer habilement de ses tons éclatants, qui attirent toute l’attention des photographes. Et dans la vraie vie aussi, on sait bien que ces couleurs vitaminées sont de précieux alliés contre la grise mine, la déprime. Mais aussi l’uniformisation. Quoi de mieux qu’un orange, symbole d’optimisme, de gaieté, d’énergie, pour rompre avec le marasme ambiant ? Et quid du violet, qui n’est pas le plus gai du lot, mais qui a le mérite de faire jaser : on le sait clivant. Donc singularisant. Les audacieux pourront d’ailleurs essayer de tout mixer. Et s’assurer de coordonner leur silhouette avec leur intérieur. Ce sera aisé car la révolution chromatique est en passe de gagner nos maisons et nos murs. L’hiver sera psyché !

+ le point de vue de Thomas Zylberman, spécialiste tendances au bureau de style Carlin Creative.

« La couleur, même choc, a toujours été un levier plutôt facile pour les créateurs : ils peuvent y avoir recours pour signifier un changement de tonalité, de saison, sans avoir besoin de revoir l’ensemble de la silhouette, des coupes, etc. Idem pour la cliente qui s’offre un geste radical à peu de frais. Ces temps-ci, Les grands gagnants de ces shots de couleur sont des pièces à impact, comme le manteau en laine ou le blazer.  Cet essor des couleurs hier ringardes est porté par des matières plutôt nobles et chaleureuses : le satin, le velours, des draps de laine. Cela donne un côté très enveloppant et assez chic. L’idée reste vraiment de s’amuser, de sortir d’un minimalisme un peu morne. Et de s’abandonner à une nostalgie réconfortante. »

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