Sportswear Chic

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Sportswear Chic

Le sportswear n’en finit pas de délaisser les stades et les salles de gym : aujourd’hui, tous les créateurs s’en emparent pour le décliner en version preppy ou haut de gamme. Du coup, il est central dans les garde-robes, parfait pour affronter les éléments et répondre aux impératifs de mobilité urbaine. Objectif ? Répondre aux exigences de confort mais être toujours plus dans l’air du temps.

En clair, le temps est révolu des silhouettes molles et molletonnées. Les consommateurs veulent du confort, certes, mais aussi une certaine tenue.

Ces dernières années, le sportswear s’est imposé comme le nouvel uniforme. Joggings, hoodies, baskets, leggings, bodys, parkas… Autant de pièces issues des vestiaires techniques du sport mais qui se sont taillées une place de premier plan dans nos garde-robes contemporaines. La pandémie, les confinements et la « passion cocooning » n’ont fait qu’accentuer cette tendance déjà bien ancrée. Mais si cette allure sportive a conquis les cœurs et les corps, elle revient ces temps-ci avec une nouvelle ambition : gagner en chic. Passer du sportswear au « sportsoir », selon le bon mot de Vincent Grégoire, directeur de la prospective au sein de l’agence de conseil en stratégies NellyRodi. En clair, le temps est révolu des silhouettes molles et molletonnées. Les consommateurs veulent du confort, certes, mais aussi une certaine tenue. C’est bien ce que proposent les maisons de mode lorsqu’elles s’associent, le temps d’une collab’, avec un équipementier de sport : ces dernières années, on a célébré les alliances inattendues de Gucci et Adidas, Jacquemus et Nike, Vuitton hommes avec la NBA, Fendi et Fila ou Balmain et Puma, pour ne citer que les plus emblématiques. Des liaisons jadis inimaginables, tant l’univers du luxe semblait rétif à sortir de sa tour d’ivoire. Mais les digues ont définitivement sauté. Du côté du prêt-à-porter, nombreux sont les créateurs qui élaborent des propositions alliant souplesse et tailoring, cool et structure. C’est le cas par exemple de Maison Labiche, qui travaillent des hoodies brodés, ainsi que de Patine, Roseanna, Balzac Paris, Avnier. Maison Chateau Rouge a proposé il y a quelques temps des maillots de foots inspirés des grandes équipes de la Coupe d’Afrique des Nations, tout de suite sold out. Maison Kitsuné creuse aussi, depuis ses débuts, ce sillon preppy, pétri de références aux uniformes de college américain, pulls sans manches, maillots, blousons…

Ce nouveau vocabulaire stylistique est une parfaite réponse à nos modes de vie d’aujourd’hui. Fini, le temps des contraintes, des corsets, des « souffrir pour être belle »… La mode doit s’adapter aux corps nouveaux, façonnés par les pratiques nouvelles. Autrement dit, être prête à accompagner le mouvement, au sens premier du terme, s’adapter aux déplacements urbains, aux trajets en vélos, trottinettes ou hoverboards… Faciliter la marche à pied, les mains dans les poches. Être là quand les éléments se déchainent, canicules, fortes pluies, grands froids… Permettre, enfin, de se présenter au bureau, à la salle de gym, et même à une fête sans avoir besoin de se changer mille fois avec la sensation de vivre une double/triple vie. Ce sportswear haut de gamme raconte tout simplement notre époque pleine de défis.

+ le point de vue de Vincent Grégoire, directeur de la prospective au sein de l’agence de conseil en stratégies NellyRodi.

« Le sportswear s’est imposé comme le nouveau standard. Bien sûr, il est d’abord l’apanage d’une génération qui refuse de se prendre la tête. Mais en réalité, il touche toutes les classes d’âge : il est très représenté aussi chez les boomers, qui envoient valdinguer les codes traditionnels et veulent rester dans la course, justement. Ce succès est surtout lié au fait qu’il est très inclusif : les matières souples vont à tout le monde, quels que soient l’âge, la taille, le poids. Cet avènement du sportswear permet aussi de « dégenrer » les garde-robes : filles et garçons portent le jogging, le sweat-shirt, la banane… C’est un secteur qui fait preuve d’une grande inventivité, avec un travail technique très intéressant sur les matières, les coupes, les motifs. »

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© Balzac Paris

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© Avnier

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© Maison Château Rouge

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© Maison Labiche

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Le sportswear n’en finit pas de délaisser les stades et les salles de gym : aujourd’hui, tous les créateurs s’en emparent pour le décliner en version preppy ou haut de gamme. Du coup, il est central dans les garde-robes, parfait pour affronter les éléments et répondre aux impératifs de mobilité urbaine. Objectif ? Répondre aux exigences de confort mais être toujours plus dans l’air du temps.

En clair, le temps est révolu des silhouettes molles et molletonnées. Les consommateurs veulent du confort, certes, mais aussi une certaine tenue.

Ces dernières années, le sportswear s’est imposé comme le nouvel uniforme. Joggings, hoodies, baskets, leggings, bodys, parkas… Autant de pièces issues des vestiaires techniques du sport mais qui se sont taillées une place de premier plan dans nos garde-robes contemporaines. La pandémie, les confinements et la « passion cocooning » n’ont fait qu’accentuer cette tendance déjà bien ancrée. Mais si cette allure sportive a conquis les cœurs et les corps, elle revient ces temps-ci avec une nouvelle ambition : gagner en chic. Passer du sportswear au « sportsoir », selon le bon mot de Vincent Grégoire, directeur de la prospective au sein de l’agence de conseil en stratégies NellyRodi. En clair, le temps est révolu des silhouettes molles et molletonnées. Les consommateurs veulent du confort, certes, mais aussi une certaine tenue. C’est bien ce que proposent les maisons de mode lorsqu’elles s’associent, le temps d’une collab’, avec un équipementier de sport : ces dernières années, on a célébré les alliances inattendues de Gucci et Adidas, Jacquemus et Nike, Vuitton hommes avec la NBA, Fendi et Fila ou Balmain et Puma, pour ne citer que les plus emblématiques. Des liaisons jadis inimaginables, tant l’univers du luxe semblait rétif à sortir de sa tour d’ivoire. Mais les digues ont définitivement sauté. Du côté du prêt-à-porter, nombreux sont les créateurs qui élaborent des propositions alliant souplesse et tailoring, cool et structure. C’est le cas par exemple de Maison Labiche, qui travaillent des hoodies brodés, ainsi que de Patine, Roseanna, Balzac Paris, Avnier. Maison Chateau Rouge a proposé il y a quelques temps des maillots de foots inspirés des grandes équipes de la Coupe d’Afrique des Nations, tout de suite sold out. Maison Kitsuné creuse aussi, depuis ses débuts, ce sillon preppy, pétri de références aux uniformes de college américain, pulls sans manches, maillots, blousons…

Ce nouveau vocabulaire stylistique est une parfaite réponse à nos modes de vie d’aujourd’hui. Fini, le temps des contraintes, des corsets, des « souffrir pour être belle »… La mode doit s’adapter aux corps nouveaux, façonnés par les pratiques nouvelles. Autrement dit, être prête à accompagner le mouvement, au sens premier du terme, s’adapter aux déplacements urbains, aux trajets en vélos, trottinettes ou hoverboards… Faciliter la marche à pied, les mains dans les poches. Être là quand les éléments se déchainent, canicules, fortes pluies, grands froids… Permettre, enfin, de se présenter au bureau, à la salle de gym, et même à une fête sans avoir besoin de se changer mille fois avec la sensation de vivre une double/triple vie. Ce sportswear haut de gamme raconte tout simplement notre époque pleine de défis.

+ le point de vue de Vincent Grégoire, directeur de la prospective au sein de l’agence de conseil en stratégies NellyRodi.

« Le sportswear s’est imposé comme le nouveau standard. Bien sûr, il est d’abord l’apanage d’une génération qui refuse de se prendre la tête. Mais en réalité, il touche toutes les classes d’âge : il est très représenté aussi chez les boomers, qui envoient valdinguer les codes traditionnels et veulent rester dans la course, justement. Ce succès est surtout lié au fait qu’il est très inclusif : les matières souples vont à tout le monde, quels que soient l’âge, la taille, le poids. Cet avènement du sportswear permet aussi de « dégenrer » les garde-robes : filles et garçons portent le jogging, le sweat-shirt, la banane… C’est un secteur qui fait preuve d’une grande inventivité, avec un travail technique très intéressant sur les matières, les coupes, les motifs. »

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