Total Denim

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Total Denim

Le jean, longtemps cantonné au rang de basique indéboulonnable, revient en force. Et en créativité ! Travaillé de manière plus vertueuse, il est plébiscité en total-look pour une allure expérimentale et pointue. Mais sait aussi se fondre dans le revival des années 2000 si cher aux millenials. Bref, il est l’atout tout-terrain des garde-robes contemporaines. 

Aujourd’hui, il est toujours cool bien sûr, mais s’offre un nouveau souffle. Finie, la toile universelle, l’allure uniforme. Vive le jean arty !

Le denim en total look était tombé en désuétude, relégué au rang des souvenirs légèrement kitsch de la fin des années 90 (Britney Spears et Justin Timberlake assortis sur red carpet, ça vous rappelle quelque chose ?). Mais il aura suffi d’une image pour réveiller le désir, enflammer l’imaginaire : Kanye West et sa fiancée d’alors Julia Fox, arrivant à un défilé de la fashion week masculine parisienne en janvier dernier, tous deux de jean vêtus. Et de pied en cape. À l’unisson, les podiums ont semblé leur faire écho, proposant des silhouettes bleu intégral au charme puissant. Sortant cette toile classique des sentiers mille fois rebattus auxquels elle était parfois abonnée. Ainsi, cette saison, les propositions foisonnent comme jamais.

Chez Kaporal, les jeans à 30% éco-conçus soignent les détails signature – couture, poches plaquées, etc. Leon&Harper joue le charme rétro et proposent notamment un blouson en jean sans manche que ne renierait pas Pénélope dans « La boum ». Chez Patine, les jeans en toile italienne sans coton neuf ont le charme de l’intemporel. Comme chez Roseanna et ses sur-chemises, qui donnent envie de combiner haut et bas telle une cow-girl des temps modernes. Sessùn, enfin, poursuit sa collection baptisée « sessùn blue », et s’amuse à grands coups de patchs et de sur-teinture. Bref, le jean n’a plus rien d’un basique ennuyeux.

Longtemps l’apanage des travailleurs américains, sa version total-look a d’abord été popularisée par le chanteur Bing Crosby, qui aimait porter ensemble son jean et sa chemise Levi Strauss & co. On ne compte plus, dans les années 50 et 60, les célébrités anglo-saxonnes qui en ont fait leur uniforme, d’Elvis Presley à James Dean. Symbole du cool, il devint ensuite le compagnon idéal des week-ends décontractés. Dans les années 90-2000, il subit tous les outrages, se fait grunge, rebelle. Puis descend bas, très bas, sur les hanches des it girls et des jeunes gens dans le vent.

Aujourd’hui, il est toujours cool bien sûr, mais s’offre un nouveau souffle. Finie, la toile universelle, l’allure uniforme. Vive le jean arty ! Les open spaces ont depuis longtemps été colonisés -et pas que le vendredi. Mais voici le total-jean en soirées chic et sur tapis rouges, en cocktails et même en cérémonies. Plus d’interdit. Après des années de sportswear et de règne des matières molles, il revient en grâce du fait de son aspect rigide, structuré. En version intégrale, il forge des silhouettes puissantes, qui semblent parfois comme des armures. Pour les millenials, génération biberonnée au jogging-sweat-shirt, il a même une saveur vintage qui est pile dans l’air du temps. Désormais, d’ailleurs, les créateurs le travaillent en le rendant le plus vertueux possible, lui qui a si souvent – et à raison – été dénoncé pour son bilan écologique désastreux. De quoi lui prédire un avenir radieux. Et tout en bleu.

+ le décryptage de Thomas Zylberman, expert en tendances chez Carlin Creative.

« Porter du jean en total-look, c’est oser une silhouette-manifeste, à gros impact visuel. Dans sa version très mode, on peut aussi y ajouter des accessoires, boots, bodys, sacs, pour un effet encore plus saisissant, presque comme une carapace. Autre approche, celle qui renoue avec les années « Y2K » comme se nomme le mouvement stylistique inspiré par les années 2000. Dans ces cas-là, le denim lorgne plutôt du côté des it-girls californiennes telles Paris Hilton ou Nicole Richie. Il est porté taille basse, avec un haut très moulant, body ou crop top. Il évoque un hédonisme, un sexy très assumé. »

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© Roseanna

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© Patine

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© Sessún

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© Sessún

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Le jean, longtemps cantonné au rang de basique indéboulonnable, revient en force. Et en créativité ! Travaillé de manière plus vertueuse, il est plébiscité en total-look pour une allure expérimentale et pointue. Mais sait aussi se fondre dans le revival des années 2000 si cher aux millenials. Bref, il est l’atout tout-terrain des garde-robes contemporaines. 

Aujourd’hui, il est toujours cool bien sûr, mais s’offre un nouveau souffle. Finie, la toile universelle, l’allure uniforme. Vive le jean arty !

Le denim en total look était tombé en désuétude, relégué au rang des souvenirs légèrement kitsch de la fin des années 90 (Britney Spears et Justin Timberlake assortis sur red carpet, ça vous rappelle quelque chose ?). Mais il aura suffi d’une image pour réveiller le désir, enflammer l’imaginaire : Kanye West et sa fiancée d’alors Julia Fox, arrivant à un défilé de la fashion week masculine parisienne en janvier dernier, tous deux de jean vêtus. Et de pied en cape. À l’unisson, les podiums ont semblé leur faire écho, proposant des silhouettes bleu intégral au charme puissant. Sortant cette toile classique des sentiers mille fois rebattus auxquels elle était parfois abonnée. Ainsi, cette saison, les propositions foisonnent comme jamais.

Chez Kaporal, les jeans à 30% éco-conçus soignent les détails signature – couture, poches plaquées, etc. Leon&Harper joue le charme rétro et proposent notamment un blouson en jean sans manche que ne renierait pas Pénélope dans « La boum ». Chez Patine, les jeans en toile italienne sans coton neuf ont le charme de l’intemporel. Comme chez Roseanna et ses sur-chemises, qui donnent envie de combiner haut et bas telle une cow-girl des temps modernes. Sessùn, enfin, poursuit sa collection baptisée « sessùn blue », et s’amuse à grands coups de patchs et de sur-teinture. Bref, le jean n’a plus rien d’un basique ennuyeux.

Longtemps l’apanage des travailleurs américains, sa version total-look a d’abord été popularisée par le chanteur Bing Crosby, qui aimait porter ensemble son jean et sa chemise Levi Strauss & co. On ne compte plus, dans les années 50 et 60, les célébrités anglo-saxonnes qui en ont fait leur uniforme, d’Elvis Presley à James Dean. Symbole du cool, il devint ensuite le compagnon idéal des week-ends décontractés. Dans les années 90-2000, il subit tous les outrages, se fait grunge, rebelle. Puis descend bas, très bas, sur les hanches des it girls et des jeunes gens dans le vent.

Aujourd’hui, il est toujours cool bien sûr, mais s’offre un nouveau souffle. Finie, la toile universelle, l’allure uniforme. Vive le jean arty ! Les open spaces ont depuis longtemps été colonisés -et pas que le vendredi. Mais voici le total-jean en soirées chic et sur tapis rouges, en cocktails et même en cérémonies. Plus d’interdit. Après des années de sportswear et de règne des matières molles, il revient en grâce du fait de son aspect rigide, structuré. En version intégrale, il forge des silhouettes puissantes, qui semblent parfois comme des armures. Pour les millenials, génération biberonnée au jogging-sweat-shirt, il a même une saveur vintage qui est pile dans l’air du temps. Désormais, d’ailleurs, les créateurs le travaillent en le rendant le plus vertueux possible, lui qui a si souvent – et à raison – été dénoncé pour son bilan écologique désastreux. De quoi lui prédire un avenir radieux. Et tout en bleu.

+ le décryptage de Thomas Zylberman, expert en tendances chez Carlin Creative.

« Porter du jean en total-look, c’est oser une silhouette-manifeste, à gros impact visuel. Dans sa version très mode, on peut aussi y ajouter des accessoires, boots, bodys, sacs, pour un effet encore plus saisissant, presque comme une carapace. Autre approche, celle qui renoue avec les années « Y2K » comme se nomme le mouvement stylistique inspiré par les années 2000. Dans ces cas-là, le denim lorgne plutôt du côté des it-girls californiennes telles Paris Hilton ou Nicole Richie. Il est porté taille basse, avec un haut très moulant, body ou crop top. Il évoque un hédonisme, un sexy très assumé. »

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